La danse
Si on dénombre environ 3 millions de pratiquants réguliers de la danse en France, qui connait réellement les origines de la danse classique ou contemporaine ? Revenons sur l’histoire de la danse ainsi que sur ses nombreux bienfaits sur le corps et l’esprit.
Les premiers danseurs
L’existence de la danse remonte à la Préhistoire. On a en effet retrouvé dans certaines grottes européennes, africaines ou asiatiques, des dessins qui représentent les premiers hommes en train de pratiquer cette activité. L’un des exemples les plus célèbres est celui du Sorcier Dansant que l’on trouve au sein de la grotte des Trois Frères, dans le département français de l’Ariège. On a pu également, grâce au travail des archéologues contemporains, retrouver des tombes ornées de dessins de danseurs en Egypte et même des gravures similaires sur les roches de Bhimetka en Inde, des pierres qui ont plus de 30 000 ans. Comme les premiers hommes ne disposaient pas encore du langage, le mouvement du corps et le langage corporel étaient primordiaux pour parvenir à communiquer. A la Préhistoire, la danse avait une dimension spirituelle. Elle était en effet utilisée pour conjurer le sort ou se donner du courage. C’est vers l’an 4 000 avant Jésus-Christ que commence à apparaître la technique de la danse. Certaines personnes commençaient alors à pratiquer les danses religieuses en y ajoutant des mouvements tels que le grand écart, les tournoiements ou encore les danses en couple.
Pendant l’Antiquité
C’est pendant la période de l’Antiquité que la danse prit de l’ampleur au sein des sociétés. Au cours de l’Egypte des Pharaons, les techniques de dessins évoluèrent, ce qui permit aux archéologues d’en apprendre davantage sur la pratique de la danse à cette époque charnière. Les danseurs égyptiens faisaient preuve de souplesse, ils pouvaient monter leurs jambes très hautes pour travailler leur équilibre. Si on sait que la danse a été importante en Egypte ancienne, c’est avant tout en Grèce que cet art prit une place de premier plan. Les Grecs pratiquaient plusieurs types de danses : religieuses, dramatiques, lyriques… Les hommes et femmes se tenaient par le poignet et dansaient en rondes : cet art etait avant tout collectif. A cette époque, la danse la plus en vogue etait la danse dionysiaque : les Grecs dansaient principalement lors des rites religieux dédiés au dieu Dionysos. Dans l’Antiquité, si cet art avait avant tout pour fonction de communiquer, de créer des liens amicaux et de participer à des rituels religieux, on dansait aussi pour soigner une plaie ou exprimer ses émotions.
Au Moyen-Age
Au cours de cette période, seuls les érudits sachant lire et écrire, il existe très peu de recueils sur la pratique de la danse, dans la mesure où cet art n’était pratiqué que par le peuple. A l’époque, l’Eglise chrétienne voyait la danse comme une activité peu recommandable, elle tenta de l’interdire, sans jamais vraiment y parvenir. Peu à peu les danses religieuses laissèrent leur place à de nouvelles formes de danse, plus enjouées et pratiquées en groupe autour d’un chanteur. Les hommes et femmes du peuple chantaient le refrain du chanteur en dansant autour de lui.
De la Renaissance à 1900
C’est à partir du XVe siècle que les premiers traités ayant traits à la danse voient le jour en Italie. En France, diverses danses récréatives apparaissent entre le XVe et le XVIIIe siècle, parmi lesquelles on peut citer par exemple le menuet au mouvement lent et grave, la pavane, danse noble ou encore la gaillarde, cette danse qui alterne lenteur et rapidité.
A l’époque moderne
Le ballet fit son apparition au XVIIIe siècle, grâce notamment à Jean-Baptiste Lully et ses compositions qu’il intégra à la cour des rois et à l’Opéra national de Paris. Ces spectacles inédits connurent un grand succès et le ballet devint un moyen privilégié de communiquer pour transmettre toute sorte de messages. Les danseurs portaient bien souvent un masque, pour pouvoir s’exprimer au mieux tandis que les tenues accentuaient la fluidité du corps. Au cours de cette période, la danseuse ballerine était mise en avant, parfois au grand dam des danseurs masculins. Le ballet n’était pas le seul à être mis à l’honneur : on retrouve différents types de danse comme la polka, le boléro ou encore la cachuca d’Espagne.
A l’époque contemporaine
Au XXe siècle, le ballet continue de séduire des danseurs de tous horizons. Avec la volonté de s’éloigner de la réputation de danse « intellectuelle » du ballet, certains chorégraphes décidèrent de populariser la danse moderne ainsi que la danse modern jazz. Si la danse classique était considérée comme une variation de gymnastique en groupe, la danse moderne favorisait la liberté du danseur. C’est au cours de ce siècle que Joséphine Baker devint l’icone du cabaret tandis que la comédie musicale fait aussi son apparition avec Fred Astaire et Gene Kelly aux Etats-Unis et que la danse moderne fait de plus en plus d’adeptes sous l’impulsion de Martha Graham… Depuis le XXe siècle, les écoles de danse enseignent des styles bien plus variés qu’autrefois. On peut citer le tango argentin, la danse hip hop, le flamenco, la danse orientale ou encore le cha cha cha. Après la Seconde Guerre mondiale, la danse contemporaine devint de plus en plus populaire.
Les bienfaits de la danse
De la danse classique à la zumba en passant par la danse orientale, chaque style de danse permet de s’affiner en s’exprimant et s’amusant. Si la danse nécessite de la rigueur et de la technique, elle permet non seulement de se dépenser et d’exprimer sa créativité, mais aussi de prendre soin de son organisme. Ce sport à part entière mobilise toutes sortes d’aptitudes : l’équilibre, le travail musculaire, la coordination, l’expressivité, l’interaction avec un partenaire, le respect du rythme… Comme toute activité physique, la danse permet de remodeler ou d’affiner sa silhouette : on renforce ses muscles et on améliore aussi son équilibre et sa posture. Elle favorise également l’endurance, améliore la souplesse et le souffle. Elle aide aussi à renforcer sa confiance en soi. Les différents exercices permettent de se réapproprier son corps pour renouer avec le plaisir de bouger. Enfin, il a également été prouvé que cette activité avait des effets bénéfiques sur les personnes souffrant de stress ou d’anxiété. Son caractère collectif encourage les échanges et permet aux personnes de rompre leur solitude.
Danser est donc bon pour le moral. Alors n’attendez pas plus longtemps pour vous lancer. A part quelques gouttes de sueurs, vous n’avez effectivement rien à perdre à tenter l’expérience !