Le flexitarisme
Le flexitarisme est une nouvelle tendance healthy qui consiste à manger moins de viande. Pour manger mieux en respectant l’environnement, ce régime alimentaire a pour objectif non pas de manger moins, mais d’adapter son alimentation.
Principes du flexitarisme
Le flexitarisme, mot valise qui associe les termes flexible et végétarisme, consiste à ne manger qu’occasionnellement de la viande et du poisson. Les adeptes de ce régime réduisent fortement leur consommation, sans pour autant l’arrêter totalement. Moins connu que le végétarisme, ce régime a le vent en poupe. Son alimentation est fondée sur des légumes, fruits, légumineuses et céréales.
Aucun aliment n’est interdit, l’important étant de réduire fortement les apports en viande et poisson. Le journaliste américain Mark Bittman, qui a popularisé le concept dans les années 1990, est resté flou sur la réduction de ces apports. La nutritionniste Dawn Jackson Blatner dans son ouvrage «The flexitarian diet» («Le régime flexitarien») a établi sur son site internet différents stades de flexitarisme, de débutant à expert, car selon elle, une personne qui mange de la viande tous les jours, et qui passe à deux jours «sans viande» par semaine sera considérée comme flexitarienne, au même titre qu’une personne qui ne mange de la viande qu’une fois par semaine.
Dans tous les cas, les flexitariens limitent la viande, ce qui correspond aux recommandations de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), qui conseille de limiter la viande rouge à 500 g par semaine et d’augmenter les protéines végétales. Le flexitarisme suit les recommandations les plus récentes de l’Organisation mondiale de la santé en matière de prévention cardiovasculaire. Mais il nécessite tout de même de porter attention aux apports en protéines. Ce régime peut être décourageant car il demande de changer ses habitudes alimentaires et qu’il nécessite d’apprendre à assaisonner ses aliments, qui peuvent parfois paraître un peu fades.
Pourquoi manger moins de viande ?
Réduire la part de protéines animales au profit de protéines végétales permettrait de manger plus écologique. WWF France alerte à ce propos sur le fait que la surconsommation de viande et de poisson a un effet néfaste sur l’environnement. 30% des gaz à effet de serre actuellement émis seraient dus à notre alimentation.
Les flexitariens partagent en général les mêmes convictions que les végétariens : préservation de l’environnement mais aussi souci du bien être animal… Il n’est pas rare que les adeptes du régime flexitarien basculent progressivement vers un régime végétarien. Adopter ce régime permet aussi de découvrir de nouveaux aliments et de prendre en compte la qualité des aliments. Nombreux sont les flexitariens à manger bio et local. Ils font également attention à privilégier les fruits et légumes de saison.
Adopter un régime flexitarien
Le flexitarien accorde ainsi une grande place aux fruits et légumes frais qui contiennent des fibres qui captent les graisses et les toxines ainsi que des vitamines, minéraux et antioxydants indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
Pour assurer ses apports en protéines, le flexitarien compense avec des céréales et des légumes secs. Les légumineuses comme les pois chiches, les haricots secs, et les lentilles contiennent de bonnes quantités de protéines, tout comme les céréales et graines ( blé complet, riz, quinoa…). Pour compléter le tout, le flexitarien consomme des œufs et des laitages, dans la mesure où ils sont riches en protéines, tout comme les jus végétaux à base de soja, d’amande ou d’avoine. Ce régime privilégie également les graisses d’origine végétale. Elles sont peu stockées par l’organisme qui les utilise pour renouveler les membranes de ses cellules.
Réaliser un panier flexitarien
Pour réaliser un panier sain inspiré du régime flexitarien, il convient d’abord de diminuer les aliments industriels et transformés, et d’augmenter la part de graines et de légumineuses : poids, haricots ou encore lentilles. Ces aliments sont pauvres en matières grasses. Les haricots sont tellement riches en protéines qu’ils se substituent partiellement à la viande. Pour le reste, tout est question de rééquilibrage alimentaire.
Pour les fruits et légumes, il conviendrait d’augmenter un peu les apports, et il est préférable de privilégier ceux de saison, le meilleur moyen pour en consommer à prix abordable. Pour rester dans la tendance automnale, tournez-vous vers le potimarron, la courge butternut, les choux, les poireaux ou encore les carottes. L’important pour la réalisation d’un panier flexitarien, c’est de varier les aliments consommés.