Les superaliments
Les médias en parlent de plus en plus régulièrement et certains n’hésitent pas à les présenter comme une véritable panacée. En ces temps de crises alimentaires, les superaliments ont incontestablement la cote et méritent qu’on s’y intéresse. Superaliment ? Que recouvre exactement le terme de superaliment ? Il faut savoir qu’il s’agit d’une dénomination qui n’est ni […]
Les médias en parlent de plus en plus régulièrement et certains n’hésitent pas à les présenter comme une véritable panacée. En ces temps de crises alimentaires, les superaliments ont incontestablement la cote et méritent qu’on s’y intéresse.
Superaliment ?
Que recouvre exactement le terme de superaliment ? Il faut savoir qu’il s’agit d’une dénomination qui n’est ni normalisée, ni officielle, mais relève davantage du marketing et recouvre une réalité très diversifiée. De manière générale, le terme de superaliment sera employé pour désigner des denrées particulièrement riches en nutriments utiles à l’être humain. Vitamines, minéraux, enzymes, protéines, oligo-éléments, acides gras essentiels, acides aminés, antioxydants… Cette composition nutritionnelle très intéressante leur permettrait de combler maints de nos besoins, notamment à une époque où la plupart d’entre nous sont carencés, même légèrement.
Des vertus pour la santé ?
Les superaliments ont ceci d’intéressant qu’il n’est pas nécessaire d’en consommer d’importantes quantités pour combler certains de nos besoins. En outre leur richesse en antioxydants, vitamines, flavonoïdes, minéraux, etc., aide le corps à lutter contre les radicaux libres et les effets du vieillissement. Les superaliments sont donc recommandés pour participer à la prévention des cancers, du diabète, du surpoids, des maladies cardiovasculaires ou dégénératives, en sachant que chacun d’eux aura des vertus qui lui sont propres. Attention toutefois, car les superaliments ne font pas de miracle : ainsi il ne suffit pas de manger quelques superaliments pour être en bonne santé si à côté de ça on favorise la malbouffe, qu’on fume et qu’on ne pratique aucune activité physique. Consommer des superaliments doit s’inscrire dans une démarche globale de bonne hygiène de vie pour être vraiment utile.
Qui sont les superaliments ?
Ils sont nombreux et pas toujours aussi exotiques qu’on ne le pense. En effet de nombreux fruits et légumes peuvent être considérés comme des superaliments, certains poussant dans nos jardins français. Parmi ceux-ci on peut citer la myrtille, la betterave, la groseille, l’épinard, le raisin, le brocoli ou l’ail. De manière plus générale les superaliments regroupent également des baies de toutes sortes, des graines germées, des algues d’eau douce et même quelques épices (curcuma, cannelle…), le cacao, la grenade, les produits de la ruche (la gelée royale en particulier, mais aussi la propolis ou le pollen et même le miel), etc. Nous vous proposons quelques exemples plus détaillés ci-dessous parmi ceux dont les noms reviennent régulièrement.
L’açaï
Originaires principalement du Brésil, les baies d’açaï sont réputées pour leur teneur en oméga 9 et 6, en antioxydants et en vitamines, notamment B1, B2, C et E. Elles peuvent se consommer en jus, mais on les trouve plus généralement sous forme de poudre à ajouter aux préparations culinaires. L’açaï est particulièrement apprécié pour son goût exotique qui rappelle un mélange de fruits rouges et de cacao et qui ajoute une touche gourmande aux smoothies, jus de fruits, sorbets et autres mueslis.
L’acérola
La spécificité de ce petit fruit que l’on fait pousser principalement aux Antilles et en Amérique du Sud ? Sa teneur exceptionnelle en vitamine C. Elle présente également de fortes concentrations en calcium, phosphore et vitamines du groupe B. L’acérola présente un goût acidulé qui rappelle la cerise et se consomme essentiellement sous forme de boisson (un seul verre d’acérola contient 20 à 30 fois plus de vitamine C qu’un verre de jus d’orange !) ou de complément alimentaire. L’acérola est recommandé notamment contre les refroidissements et la fatigue.
Les baies de Goji
Originaire du Tibet, la baie de Goji doit sa réputation à ses acides aminés, oligo-éléments, vitamines, acides gras et nombreux autres nutriments qui lui confèrent d’excellentes propriétés antioxydantes. Généralement consommées sous forme séchée, les baies de Goji ont un goût légèrement sucré et pourront se manger telles quelles ou ajoutées à des préparations (gâteau, yaourt, muesli…). Elles ont notamment la réputation d’augmenter l’énergie et de renforcer les défenses immunitaires.
La spiruline
Souvent présentée comme un aliment miracle, la spiruline appartient à la famille des microalgues bleu-vert. Sa réputation provient en particulier de sa teneur exceptionnelle en protéines, mais aussi de ses caroténoïdes, de son fer, de ses acides gras, etc. Surnommée le steak de la mer, la spiruline est très intéressante pour les végétariens et pour tous ceux qui manquent de protéines. Son goût est toutefois particulier et elle se consomme surtout sous forme de compléments alimentaires.
Les graines de Chia
Déjà consommées par les Aztèques, les graines de cette plante originaire du Mexique sont intéressantes pour leur richesse en fibres (principalement solubles), pour leurs protéines, leurs acides aminés et pour le fait qu’elles ne contiennent pas de gluten. A picorer, à saupoudrer par exemple sur une salade ou à incorporer notamment dans un smoothie, les graines de Chia faciliteront la digestion tout en fournissant de nombreux nutriments.
Aliments miracle ?
Les superaliments, en dépit de leur alléchant surnom, ne font pas de miracle mais peuvent en revanche contribuer à enrichir une alimentation déjà saine et variée. Faut-il pour autant aller les chercher à l’autre bout du monde avec tout ce que cela implique en termes de coût, transports, pollution, déforestation, etc. ? Si les plus célèbres d’entre eux sont souvent exotiques, il n’y a pas besoin d’aller chercher aussi loin pour trouver des superaliments : baies (myrtille, cassis, groseille, fraise des bois, raisin…), crucifères (brocolis, choux…), légumineuses (pois chiche, lentilles…), autant de fruits et légumes que l’on peut acheter au marché du coin et qui, à condition d’être de saison et consommés régulièrement, combleront tout aussi bien nos besoins nutritionnels. Même si les superaliments ont d’indéniables qualités, l’idéal pour préserver sa santé reste de manger varié, local et de saison et de pratiquer une activité physique régulière.
Retrouvez cet article dans le magazine Ideal Tricot n°67