S’hydrater
Boire est un geste naturel que nous faisons au quotidien sans même y penser. Et pourtant c’est également un besoin vital dont il est important de connaître les rouages afin de ne surtout pas le négliger.
Notre corps est constitué à près de 70% d’eau, soit environ 35 à 40 litres selon notre poids ! L’eau est le composant principal et essentiel de notre sang et de la plupart de nos organes (reins, cœur, foie, muscles…). Seules notre ossature et nos dents contiennent très peu d’eau (moins de 10%). Autant dire qu’il s’agit là d’un élément indispensable à la vie et qu’en cas de manque, les conséquences se font très vite ressentir ! On peut survivre plusieurs semaines sans manger, mais pas plus de 4 ou 5 jours sans boire.
L’eau ne sert pas seulement à nous désaltérer, mais tient au contraire de nombreux rôles dans l’organisme. Ainsi c’est elle qui permet au sang de transporter l’oxygène et tous les nutriments qui nous sont nécessaires, c’est elle également qui, au niveau des articulations, va aider à amortir les chocs, et c’est toujours elle qui nous permet, grâce à la transpiration, de moduler notre température corporelle afin d’éviter la surchauffe. Enfin, elle assure la cohésion et l’élasticité de la peau. Un élément vraiment incontournable dans notre fonctionnement interne !
L’eau n’est pas un composant stable de notre corps et se renouvelle sans cesse ; on estime que l’on perd chaque jour entre 2,5 et 3 litres d’eau par différentes voies naturelles : au moins 1 litre par les urines selon ce que l’on boit, environ 0,5 litre par la respiration qui contient de la vapeur d’eau, environ 1 litre par la perspiration et la transpiration (et plus encore lorsqu’il fait très chaud ou que l’on fait du sport) et enfin 0,3 litre par les selles.
Il est donc essentiel de consommer au moins 2,5 à 3 litres par jour pour maintenir toutes nos fonctions à leur niveau optimum ! On recommande ainsi de boire au moins 1,5 litres par jour, sous forme d’eau, de jus de fruits, de tisanes, de thé, de lait, de soupe… et plus encore lorsque l’on fait du sport ou que la chaleur est intense. Le reste des apports se fait par le biais de la nourriture. En effet on consomme chaque jour entre 1 et 2 kg de nourriture, ce qui équivaut à environ 1 à 1,5 litre d’eau.
Si maintenir une bonne hydratation est essentiel toute l’année, il convient de faire particulièrement attention durant l’été ou en cas de problème digestif (intoxication alimentaire, gastroentérite…). Les fortes chaleurs, tout comme les diarrhées et vomissements, vont amplifier les quantités d’eau éliminées par le corps et donc augmenter ses besoins. Si l’on ne réagit pas, on va commencer par voir apparaître soif et fatigue (dues à la baisse de la pression sanguine – pour mémoire le sang est constitué essentiellement d’eau !), puis les cellules du corps vont perdre leur eau et cela va provoquer de nombreux symptômes variés selon les organes impactés. Quand le déficit en eau atteint les 6 litres, le danger devient mortel…
Pour éviter d’en arriver là, il est important d’écouter son corps. La soif est le premier signal d’avertissement. Déclenchée par les récepteurs très sensibles de la pression sanguine, elle signifie d’ores et déjà que l’on est déshydraté et nécessite une réponse immédiate, sous peine de voir s’installer de la fatigue ainsi que des vertiges et des maux de tête. Et si la soif ne se fait pas sentir, des urines très foncées peuvent également être un indice fiable. Si l’on boit suffisamment, les urines sont très claires. En cas de persistance de la déshydratation, sur une durée de plusieurs jours par exemple, on pourra observer des troubles du comportement (somnolence anormale, discours incohérent, perte de connaissance…), puis des symptômes encore plus graves comme une insuffisance rénale ou un désamorçage de la pompe cardiaque. Boire est indispensable !
Parmi les populations les plus susceptibles de souffrir de déshydratation figurent les tout-petits et les personnes âgées. La raison en est simple pour les premiers : ils ne peuvent pas parler et donc alerter leurs parents sur la raison de leur malaise autrement qu’en pleurant. Il est donc important pour les parents de rester attentifs en cas de forte chaleur ou de diarrhée et de proposer très régulièrement (au moins toutes les heures) un biberon d’eau à l’enfant. Les signaux d’alerte sont les suivants : pleurs, comportement inhabituel, couches sèches, perte de poids rapide, fontanelle creusée… Si ces symptômes apparaissent, il est essentiel de prendre rapidement contact avec son médecin ; une perfusion peut être nécessaire pour réhydrater l’enfant. Pour éviter cela, pensez à lui présenter très souvent (ou encore mieux à laisser à sa disposition) un biberon d’eau ou d’une boisson non sucrée.
Du côté des personnes âgées, la situation est légèrement différente, puisque le problème est souvent qu’ils n’ont pas conscience de leur déshydratation. En effet les récepteurs qui activent la sensation de soif perdent de leur sensibilité avec l’âge ou peuvent être perturbés par les traitements, la perte d’autonomie ou différentes pathologies. Il s’agit donc de veiller sur eux, surtout lorsqu’il fait très chaud, et de les inciter à boire régulièrement en leur proposant non seulement de l’eau, mais aussi des jus de fruits, des bouillons, du thé léger, des tisanes, etc.
Personnes âgées, enfants, travailleurs physiques ou sportifs, mais aussi tout un chacun, nous avons tous besoin d’eau pour vivre et permettre à notre corps de fonctionner de manière optimale. Il est très important d’adapter notre consommation en fonction des circonstances (chaleur, activité intense, maladie…) afin d’éviter la déshydratation et ses conséquences néfastes, mais aussi de prendre soin des plus fragiles d’entre nous. Alors… à votre santé !
Quelle eau boire ?
Choisir son eau de boisson n’est pas toujours aussi évident qu’il y parait. Voici les différentes eaux que l’on trouve facilement :
– l’eau du robinet : c’est la plus courante, la plus accessible et la moins chère ; elle provient d’eaux brutes superficielles ou souterraines qui sont traitées pour satisfaire les critères de qualité des EDCH (eaux destinées à la consommation humaines), mais certains critiquent ces critères qu’ils jugent insuffisants…
– l’eau en bouteille : facilement accessible également, elle est très variée avec des eaux de source à minéralité variable et des eaux minérales aux éventuelles propriétés thérapeutiques. Son inconvénient ? Les déchets plastiques générés.
– l’eau purifiée : il s’agit généralement de l’eau du réseau que l’on traite à l’échelle individuelle grâce à différentes techniques (charbon actif, osmose inverse…).
– l’eau modifiée ou dynamisée : il s’agit d’eau classique à laquelle on fait subir un traitement supposé modifier les propriétés physiques ou chimiques de ses molécules.
Alors pour laquelle opter ? Tout dépend de votre budget, de vos convictions, des circonstances et bien sûr de vos caractéristiques personnelles (besoin élevé en minéraux, traitement d’un trouble digestif, etc.). Dans tous les cas, avec autant de choix, boire n’a jamais été aussi facile !